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L’inculpation à Miami de l’ancien ambassadeur américain Victor Manuel Rocha, accusé d’avoir espionné au profit de Cuba pendant 40 ans. Arrêté du vendredi 1ᵉʳ décembre en Floride, l’ancien diplomate d’origine colombienne, naturalisé américain en 1978, est apparu en pleurs devant une cour fédérale hier. Le Département de la Justice promet la plus grande sévérité pour ce cas de haute trahison, résume la presse américaine. L’homme a été piégé il ya moins d’un an par un faux agent cubain, raconte USA aujourd’hui. Filmé à son insu par un certain « Miguel », un agent du FBI se faisant passer pour un fonctionnaire du régime castriste, Victor Manuel Rocha parle alors en confiance, raconte le quotidien américain. « Il désigne Washington comme l’ennemi » et parle de Fidel Castro « comme le commandant », détaille USA aujourd’hui.
Sa carrière, commencée au Département d’État en 1981, « en fait l’un des cas les plus alarmants de la pénétration des services secrets cubains dans les hautes sphères politiques aux États-Unis », estime le journal indépendant cubain basé à Miami, Café Fuerté. « Il a eu pendant des années un accès à des informations non publiques et la capacité d’influencer la politique étrangère américaine », selon la plainte citée par le journal. Il était en particulier aux manettes à La Havane au plus fort des tensions entre Cuba et Washington entre 1995 et 1997, souligne le Héraut de Miami.
En Bolivie, on se souvient bien de lui. En poste au début des années 2000, il avait cherché à dissuader la population de voter Evo Morales, relève de avec le côté du quotidien local El Déber. Il faut dire que l’ex-diplomate avait intérêt à ce que ce pays ne sombre pas dans le socialisme. Il est ensuite devenu salarié d’un groupe détenteur des droits des restaurants McDonald’s dans toute l’Amérique latine, rappelle le Héraut de Miami.
D’agent de la CIA à opposant en exil
Pas un mot dans la presse cubaine officielle sur ce scandale, pas plus que sur la mort de la sœur exilée de Raul et Fidel Castro. « Juanita », décédée à Miami à 90 ans, était une opposante au régime castriste. Hasard du calendrier, la presse officielle cubaine célébrait hier les six ans de l’enterrement de Fidel Castro et son « héritage héroïque » reste ce mardi dans Une du journal officiel grand-mère.
C’est dans la presse en exil qu’il faut chercher des portraits de Juana de la Caridad Castro Ruz, dite « Juanita », morte à Miami de cause naturelle, précise Café Fuerté. Le journal a recueilli le témoignage de la journaliste Maria Antonieta Collins, son amie et auteure de ses mémoires. « Juanita était la quatrième de la fratrie de sept enfants, dont seuls Raul et Enma sont encore de ce monderaconte la journaliste. Juanita a accompagné les débuts de la révolution menée par son frère et Che Guevara en 1958, mais elle s’est éloignée ensuite de la cause quand la politique d’expropriation et le communisme se sont emparés de l’île à l’instigation de son frère », poursuit le journal en ligne.
La rupture avec la famille est actée et elle commence alors à travailler pour la CIA, juste après le fiasco du débarquement de la baie des Cochons, qui a scellé le genre des relations entre les deux gouvernements. Sous le nom d’agent « Donna », elle aide alors près de 200 personnes à fuir l’île avant de s’en aller à son tour, devant le tour de vis entamé par son frère. Un frère qu’elle estime ne pas avoir trahi. « C’est lui qui m’a trahie », tranche qui a été naturalisée Américaine en 1984 et n’a jamais arrêté de critiquer le régime, poursuit Café Fuerte.
Dans ses dernières heures, raconte la journaliste Maria Antonia Collins, sa sœur Enma était à ses côtés comme toujours, « sans prêter d’importance à ce qu’elle faisait ou pensait ». En l’occurrence, Juanita a décidé de ne jamais retourner à Cuba où une place l’attend près de son défunt frère Fidel. Ses funérailles privées auront lieu à Miami.
Quatrième visite de la CARICOM en Haïti
La presse haïtienne se demande si le pays ne reste pas dans l’impasse politique à la veille de la 4ᵉ mission de la CARICOM. Les émissaires seront en Haïti ce mercredi et jusqu’au 14 décembre. Dans leur valise, leur proposition de projet-cadre de transition « soumise depuis deux semaines aux acteurs politiques et de la société civile », rappelle le Nouvelliste.
Dans le journal, le parti EDE de Claude Joseph s’en félicite : sa « proposition de l’ancien Conseil de transition » pour une durée de 18 mois et celle d’une réforme constitutionnelle, une bonne chose selon lui.
Néanmoins, la démission de l’actuel Premier ministre reste une revendication de la plupart des partis, rappelle le Nouvelliste. L’ex-député Serge Jean-Louis dans le National considère que « trouver une solution durable avec le chef du gouvernement » Ariel Henry, alors même que la situation n’a fait que s’aggraver sous sa gouvernance, est impossible. La proposition de la CARICOM reste une bonne base de négociation, estime de son côté Emmanuel Ménard du parti « Force Louverturienne Réformiste », enveloppé par le Nouvelliste.
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