En Corse, la saison touristique menacée par les prix des transports publié par Le Point – Toute l’info en continu le
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« La saison touristique ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que le début est très poussif. » Benoît Chaudron ne cache pas son inquiétude. Au moment où la plupart des établissements touristiques ouvrent leurs portes, ce directeur de trois hôtels dans la ville d’Ajaccio (Corse-du-Sud) constate non sans crainte un « retard à l’allumage ».
Les vacances de Pâques et les ponts de mai qui lancent traditionnellement l’avant-saison dans l’île ont été désespérément calmes. « Pour le moment, on a atteint 60 % de remplissage au maximum, observe cet hôtelier, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) de Corse. On ne sent pas de frémissement. »
Les professionnels du tourisme ont des raisons d’être inquiets. En effet, dans l’île, ce secteur pèse très lourd : 39 % du produit intérieur brut (PIB), selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), contre 7 % pour la moyenne nationale. Un levier de 3,5 milliards d’euros qui fait de la Corse la région de France la plus dépendante de cette activité.
La saison 2023 avait déjà été compliquée, marquée par un net recul touristique. Un ressenti qu’une étude de l’Insee est venue confirmer en décembre dernier : la fréquentation estivale a en effet enregistré une baisse de 8,1 % par rapport à 2022. Autrement dit, une perte de… 824 000 nuitées dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
« Venir en Corse est tout simplement inabordable »
Avec 102 200 passagers de moins qu’en 2022, le trafic de voyageurs a été lui aussi en repli de 1,5 %. L’été 2024 s’annonce tout aussi difficile, à en croire les professionnels. En cause : le développement des « meublés de tourisme » via les plateformes comme Airbnb, en forte progression, et aussi les directives de l’Agence du tourisme de la Corse qui a décidé de ne plus promouvoir la destination sur la haute saison pour limiter la surfréquentation de l’île, au profit d’une « désaisonnalisation ».
Mais, pour les acteurs de la filière, l’origine du mal est surtout à rechercher dans les conséquences de cette politique restrictive : le prix des transports. Avec des variantes tarifaires qui, selon la période et l’anticipation de la réservation, mettraient à mal la destination insulaire. Exemple : près de 300 euros pour un billet aller-retour Paris-Bastia en avion au mois de juin, 250 euros pour le Marseille-Ajaccio ou près de 500 euros pour un Lille-Ajaccio au mois d’août. Du côté maritime, la traversée sans véhicule ni cabine avoisine les 100 euros par personne.
Dans un contexte de tension autour du pouvoir d’achat, les arbitrages des touristes, estiment les professionnels, peuvent avoir pesé sur le choix de la destination, au-delà du type d’hébergement et de la durée du séjour. « Pour de nombreux foyers, venir en Corse est tout simplement inabordable », déplore Gérard Tapias, gérant, depuis 1986, d’un camping dans la station balnéaire de Calvi (Haute-Corse).
Président de la Fédération corse de l’hôtellerie de plein air, qui regroupe 70 établissements dans l’île, il fait le constat – amer – d’un « obstacle à l’activité touristique ». « Le coût des transports est plus important pour une famille que la part de l’hébergement et des activités sur place, observe-t-il. Nous ne sommes pas compétitifs par rapport à d’autres destinations en Méditerranée. »
Le poids des résidences secondaires
Si le prix des transports est élevé, c’est aussi parce que l’offre est moindre. Ainsi, pendant l’été 2023, le nombre de sièges proposés dans l’aérien a connu un recul de 15 %, selon l’Agence du tourisme de la Corse, en raison d’une diminution de l’offre proposée par les compagnies low cost, de l’ordre de 33 %, reportée sur d’autres destinations concurrentes comme la Grèce et les Baléares. « Il y a un déficit d’offre très clair, qui fait mécaniquement monter les prix », estime Benoît Chaudron.
Les compagnies de transport ne sont pas seules en cause. Selon cet hôtelier, l’augmentation du nombre de résidences secondaires y est aussi pour beaucoup. Dans l’île, près de 29 % des logements sont des maisons de vacances, selon l’Insee. Un chiffre trois fois supérieur à la moyenne nationale et qui n’est pas sans incidence sur les transports. « On construit de plus en plus de résidences secondaires, ce qui a pour conséquence d’accroître la demande en matière de transports, fait remarquer le vice-président corse de l’Umih. Ce sont des voyageurs qui monopolisent les places dans les avions, au détriment des touristes qui participent davantage à l’activité commerciale. »
Un sujet de plus en plus inflammable sur l’île, à mesure que l’hôtellerie classique perd du terrain face à la résidentialisation et aux plateformes d’hébergement en ligne. Signe que la situation inquiète à l’aube de la saison, une réunion de crise doit avoir lieu le 22 mai à l’initiative de l’Umih et de la chambre de commerce sur l’épineuse thématique des transports.
Avec un objectif clair : « définir une stratégie pour sortir de l’impasse », mais aussi interpeller les pouvoirs publics, notamment la majorité territoriale nationaliste qui peine à définir des orientations claires pour une politique du tourisme en Corse.
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Bibliographie :
Combattant de la France libre.,Fiche de l’éditeur. Disponible à CULTURA.
Photographie/Fabricants/Toshiba.,A lire. .