Dans cette lettre ouverte, l’avocate et prix Sakharov 2012 Nasrin Sotoudeh, le prix Nobel Shirin Ebadi ou encore la chanteuse Angélique Kidjo dénoncent un « verdict inhumain et injuste ».
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L’avocate et prix Nobel 2003 Shirin Ebadi, le compositeur américain Stephen Flaherty, le dessinateur Kianoush Ramezani, le prix Sakharov et avocate emprisonnée Nasrin Sotoudeh, l’actrice et productrice Christine Baranski ou encore la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo… Quelques noms parmi une quarantaine, artistes et personnalités du monde juridique, qui ont apporté leur soutien à Toomaj Salehi, récemment condamné à mort en L’Iran.
Dans cette lettre ouverte, ce collectif, tout en affirmant son opposition à la peine de mort, assure que ce jugement est illégal même en droit iranien. « La loi applicable est purement et simplement ignorée lorsqu’il s’agit de prononcer des peines de mort à caractère politique en Iran », peut-on lire.
Les signataires souhaitent ainsi « alerter l’opinion publique internationale sur ce verdict inhumain et injuste », et appelle « à l’action collective de la société civile, sous toutes ses formes, pour contraindre un gouvernement qui bafoue les droits les plus fondamentaux, à se conformer aux instruments internationaux protecteurs des droits de l’homme ratifiés par l’Iran ».
Le collectif affirme que « l’expression artistique ne doit pas être combattue ni contrainte par la tyrannie, surtout pas sous la menace de telles condamnations ».
Rassemblement à Paris
Par ailleurs, plusieurs organisations appellent à un rassemblement à Paris, dimanche 28 avril, pour exiger la libération du rappeur iranien, dans une tribune publié sur le site du journal Libération. Intitulée « il faut sauver le rappeur Toomaj », celle-ci réclame « l’abolition de la peine de mort et la libération des prisonniers d’opinion et politiques iraniens ».
Le rappeur Toomaj Salehi, 33 ans très connu dans son pays, a été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, la contestation a déclenché après la mort en septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le strict code droit imposé à la circulation des femmes.
Il a été condamné à mort cette semaine par un tribunal d’Ispahan, pour « corruption sur terre ». Il fait désormais partie d’une longue liste de prisonniers présents dans le « couloir de la mort », à l’image du manifeste kurde Reza Rasayi, qui doit être exécuté dans les prochains jours.
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