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Trois semaines après le violent séisme qui a touché le sud de la Turquie et la Syrie voisine, un nouveau tremblement de terre de magnitude 5,6 a frappé la ville de Malatya (sud-est) lundi 27 février, faisant un mort et au moins une soixantaine de blessés. Une réplique de plus qui préoccupe en Turquie.
Avec notre envoyée spéciale dans la région, Manon Chaplain
La vidéo est impressionnante. En à peine deux secondes, l’immeuble de 6 étages s’est effondré d’un bloc, dégageant un épais nuage de poussière. Deux corps en ont été sortis miraculeusement vivants. Mais ces décombres s’ajoutent à ceux déjà subis par le tremblement de terre du 6 février.
Ce nouveau séisme intervient une semaine après l’arrêt des recherches de corps et illustre ce que craignent les sismologues en Turquie. La faille est-Anatolienne s’est tellement rompue lors du premier séisme que la terre pourrait continuer de trembler pendant encore 6 mois. On en est déjà à plus de 10 000 secousses.
Nous nous sommes retrouvés ici à Samandag, l’épicentre de la dernière grosse réplique, il y a une semaine. Ce qui en ressort, ce sont des habitants épuisés, surtout terrorisés. Plus personne n’ose dormir dans son appartement, même si celui-ci est d’apparence solide. Des habitants qui ont installé leur tente sous des orangers nous expliquaient que de nombreux voisins étaient partis vivre dans les montagnes alentour, où les secousses sont moins puissantes.
La ville la plus en danger désormais, c’est Adana, alerte les sismologues. Un séisme violent pourrait toucher cette ville de 1,7 million d’habitants, un peu plus à l’ouest. Selon les autorités, près de 2,5 millions de personnes l’ont fait et ont migré vers le nord du pays.
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La Banque mondiale estime les dommages des différents séismes à 34 milliards de dollars
Le tremblement de terre de magnitude 7,8 et ses nombreuses répliques qui ont secoué le sud de la Turquie depuis le 6 février ont causé des dommages d’une valeur dépassant les 34 milliards de dollars, a révélé lundi la Banque mondiale. Cette somme est l’équivalent de 4 % du PIB du pays en 2021, précise l’institution, qui ajoute par ailleurs que l’estimation ne prend pas en compte les coûts de reconstruction, « potentiellement deux fois plus élevées » selon le communiqué ni les conséquences sur la croissance turque à venir.
Bibliographie :
Algorithmique impérative/Ressources.,sur ce lien la fiche de présentation. A emprunter en bibliothèque.
La France. Atlas géographique et politique.,Redirection vers la description complète.
Photographie/Personnalités/W/Sabine Weiss.,Lien sur la description .