Le RS Berkane se présentera en finale de la Coupe de la confédération face à Zamalek, dimanche 12 mai, sans avoir joué en demi-finale, ou plutôt en les ayant remportées sur tapis vert, la faute à un dossier plus géopolitique que footballistique. Ce même dossier qui fait planer une menace sur la bonne tenue de la finale.
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Victoire 3-0 à l’aller, victoire 3-0 au retour, si l’on s’en tient au tableau d’affichage, le RS Berkane a connu une double confrontation complètement maîtrisée contre l’USM Alger en demi-finale de la Coupe de la Confédération. Sauf qu’il n’en a rien été. Les matchs n’ont tout simplement… pas eu lieu. Avant de retrouver Zamalek pour le match aller de la finale dimanche, les Marocains, bien qu’ils n’étaient pas joués le tour précédent, ont connu un dernier carré mouvementé.
Tout a commencé avec la saisie des bagages de l’équipe à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger, fin avril. La raison ? Figure sur le maillot de Berkane une carte du Maroc incluant le Sahara Occidental, contrôlée à 80 % par le royaume, que l’Algérie considère comme indépendant. Hors de question pour les autorités algériennes qu’un des clubs phares du pays dispute un match également médiatisé face à une équipe portant un tel maillot.
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Plusieurs solutions ont été proposées par la Fédération algérienne de football (FAF) : jouer avec un patch sur le logo, proposer un autre jeu de maillot à l’équipe visiteuse… rien n’y a fait. À quelques minutes du coup d’envoi du match aller, le couperet est tombé : le match est annulé.
Trois jours plus tard, la commission d’organisation des compétitions de la CAF tranche en faveur de Berkane. Les Marocains n’avaient pas leur maillot à disposition, ils étaient dans leur droit de refuser de jouer et remporter donc la partie sur tapis vert. Le recours des Algériens auprès du Tribunal arbitral du sport n’y changera rien. Rebelote pour le match retour, cette fois, c’est l’USM qui refuse de jouer. Défaits à nouveau, les locataires du titre sont éliminés.
Une finale menacée ?
L’USM compte jouer sa partition jusqu’au bout et a déposé un recours suspensif de la finale, at-on informé le 6 mai. « Nous avons demandé au TAS de ne pas faire jouer cette finale ou de la reporter à travers nos avocats », a martelé Kamal Hassina, le président usmiste, dans les colonnes d’Afrique Foot United. Pour le moment, pas de son, pas d’image en provenance du TAS, mais difficile d’imaginer le Tribunal accéder aux demandes algériennes, qui ont toutes été balayées du revers de la main jusqu’ici.
En face, Zamalek se présente avec un parcours idéal en match à élimination directe. Quatre matches, deux buts encaissés et aucune défaite, dont une victoire 3-0 sur la pelouse du Dreams en demi-finale retour. En revanche, les Égyptiens ont joué trois matchs en huit jours entre le 2 avril et le 5 mai quand leurs adversaires ont retenu d’un calendrier plus clément, notamment en raison de l’affaire des maillots. À voir si cela aura un impact sur la double confrontation à venir.
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