Alors que le lancement d’un satellite espion nord-coréen la semaine dernière a fait nettement grimper la tension sur la péninsule, c’est au tour de la Corée du Sud de faire de même. Séoul va tenter de mettre sur orbite son premier satellite d’espionnage ou de reconnaissance grâce à un partenariat avec SpaceX. La fusée Falcon 9 doit s’élancer ce vendredi 1er décembre de la base spatiale de Vandenberg en Californie.
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Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
Avec un allié comme les États-Unisil peut sembler étonnant que la Corée du Sud veuille lancer ses propres satellites pour surveiller la Corée du Nord. Washington dispose de plusieurs dizaines de satellites consacrés aux renseignements et de plusieurs centaines exploitées par l’armée.
Pour Jonathan McDowell, chercheur au centre d’astrophysique Harvard Smithsonian, la question est de savoir ce que les États-Unis partagent avec les Sud-Coréens et ce qu’ils ne partagent pas. « C’est possible qu’ils jugent que leurs meilleures informations sont trop sensibles pour être partagées, même avec leurs bons amis les Sud-Coréens. Donc la Corée du Sud, pour certaines raisons, estime qu’elle ne peut pas dépendre uniquement des Américains, mais qu’elle doit se doter aussi de ses propres moyens. Et les intérêts des États-Unis et des Sud-Coréens ne sont pas toujours 100% alignés. »
« La Corée du Sud à une vingtaine d’années d’avance sur la qualité des électroniques »
Et la qualité des satellites, comme celle des renseignements que la Corée du Sud obtient, devrait être nettement supérieure à celle du voisin nord-coréen : « Je pense qu’il n’y pas de question sur le fait que la Corée du Nord est en avance concernant les véhicules de lancement. Mais j’estime que la Corée du Sud a une vingtaine d’années d’avances sur la qualité des électroniques. Et il y a de l’expérience en Corée du Sud concernant l’analyse d’image satellite et la façon de le faire, et sur cet aspect, les Sud-coréens ont beaucoup d’avance sur les Nord-coréens », estime le chercheur.
Outre le lancement de la fusée Falcon 9 prévu ce vendredi en fin de journée (TU), dans le cadre de son contrat avec SpaceX, la Corée du Sud veut mettre sur orbite cinq satellites espion d’ici 2025.
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