Le nouveau ministre de l’Économie se retrousse les manches. Invité de France Inter, ce lundi 6 janvier, Didier Lombard s’est épanché sur son rapport aux partis politiques et groupes parlementaires, qu’il reçoit à Bercy à partir de ce lundi. « Je pense, alors que la semaine commence, qu’il y a plus de perspective d’un dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le Rassemblement national », a-t-il estimé. « Il y a des convergences possibles avec le Parti socialiste mais aussi avec le Parti communiste et les Verts », a-t-il estimé, alors que, à ce jour, La France insoumise refuse tout échange avec lui.

Quant aux « lignes rouges » brandies depuis des mois par le parti de Jordan Bardella, et qui ont amené à la chute du gouvernement Barnier, là non plus, Éric Lombard n’entend pas céder un pouce de terrain : « La démarche par lignes rouges est une démarche qui coince tout le monde […], il n’y a pas de solution avec les lignes rouges », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il ne s’alignerait « pas nécessairement » sur les lignes rouges défendues par Marine Le Pen.

À LIRE AUSSI Pourquoi l’État doit aussi prendre des bonnes résolutions en 2025 « Je suis ouvert, on verra ce que donne le dialogue », a-t-il encore ajouté. Un dialogue qui a donc débuté ce lundi, avec la visite au ministère de l’Économie de Marc Fesneau, du groupe MoDem à l’Assemblée nationale. Viendront ensuite Olivier Faure (premier secrétaire du Parti socialiste), Boris Vallaud (président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale) et Patrick Kanner (son homologue au Sénat).

Cinquante milliards d’euros d’économies

Écologistes et communistes seront reçus mercredi, et le RN devrait l’être vendredi. Quel sera le positionnement du parti d’extrême droite après les déclarations d’Éric Lombard ? Ce dernier a déjà fixé ses quelques priorités. L’homme fort de Bercy vise les cinquante milliards d’euros d’économies (le gouvernement de Michel Barnier visait les soixante).

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Tout comme l’avait assurée la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, il a lui-même confirmé qu’il n’y aurait pas de nouvelles hausses d’impôts, notamment pour la classe moyenne. Il a également indiqué viser un déficit public « avec un petit peu plus de souplesse que le gouvernement de Michel Barnier avait prévu », situé entre 5 et 5,5 % du PIB en 2025, pour « soutenir l’économie et protéger la croissance car ce sont les entreprises qui créent la richesse et l’emploi », a-t-il tenu à souligner.

À LIRE AUSSI Impôts : ce qui vous attend en janvier 2025Enfin, Éric Lombard est revenu sur l’évolution du taux du livret A. Il devrait se situer autour de 2,5 %, contre 3 % aujourd’hui. « Le taux du livret A va baisser, mais l’inflation a fortement baissé, donc elle permet au patrimoine réel d’augmenter et l’épargne est protégée », a-t-il souhaité nuancer. Le ministre de l’Économie lance quelques bouteilles à la mer, avant le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou le 14 janvier. Arrivera-t-il à convaincre au-delà de son bord ?